Les maladies du potager : quelles sont-elles et comment s’en prémunir ?

L’été arrive, une période que les jardiniers en herbe apprécient autant qu’ils redoutent. C’est souvent le moment propice aux récoltes de fruits et légumes ainsi qu’à de nombreuses floraisons. Tout peut bien se passer, à condition qu’une maladie du potager ne s’invite pas à la fête. Dans cet article, nous allons vous expliquer quelles sont les maladies les plus connues et comment y faire face.

Perdre sa récolte partiellement ou en totalité : le pire cauchemar du jardinier

Vous avez passé du temps à bichonner vos rosiers pour vous assurer d’avoir un parterre de fleurs chatoyantes au printemps mais une maladie s’est attaquée aux bourgeons, si bien que vous n’obtiendrez aucune fleur cette saison ? Le pommier que vous avez planté il y a des années ne donnera aucun fruit car ils souffrent de la pourriture grise ?

Comme tout amateur de jardinage qui se respecte, voir ses efforts anéantis pour des raisons qui parfois nous dépassent est très décourageant. Il existe de nombreuses maladies du potager capables d’annihiler nos végétaux…

Quelles sont les principales maladies du potager ?

Certaines maladies du potager sont causées par des conditions météorologiques inadéquates (temps très pluvieux, température bien au-dessus des normales de saison, ensoleillement trop important…), des insectes parasites, des champignons ou même des bactéries. Voici une liste non exhaustive des les maladies les plus fréquentes au jardin :

  • la pourriture noire: qui touche les tomates, aubergines, pommes de terres, blettes, potirons, poireaux et autres légumes du potager ;
  • la pourriture grise: elle s’attaque à la vigne, aux haricots, aux oignons, aux fruits… ;
  • la fonte des semis: qui décime les plants à peine sortis de terre en raison d’un surplus d’humidité ;
  • le mildiou: touchant les tomates, les choux, les radis, les crucifère… ;
  • la rouille: avec pour principales victimes les cucurbitacées ainsi que les arbustes et arbres fruitiers ;
  • et bien d’autres maladies potagères : verticilliose, oïdium, nécrose apicale…

À présent, classons-les dans diverses catégories pour vous aider à vous y retrouver.

 

Les maladies fongiques (ou cryptogamiques)

Parmi toutes les maladies du jardin, celles-ci sont les plus répandues car elles s’attaquent non seulement à votre potager, mais aussi à votre verger ou à vos plantations ornementales. Les champignons microscopiques apparaissent sur les feuilles et les fruits sous la forme de taches brunes, noires ou grises.

Chaque maladie fongique doit être identifiée en premier lieu avant d’être traitée ou, a minima, contenue.

Les maladies fongiques les plus courantes sont : le mildiou, la fumagine, l’oïdium, la fonte des semis, la rouille et la cloque.

Les viroses

Il s’agit d’une attaque de phytovirus (virus végétaux) apparaissant généralement sous la forme d’une cloque, déformation ou nécrose du feuillage. Cela conduit in fine à une absence totale de fruits ou à des fruits atrophiés, avortés ou nécrosés.

Les principales causes des viroses : des hivers trop doux, des outils de jardin contaminés, la présence d’insectes ravageurs ou encore un espace vert mal entretenu…

Les maladies bactériennes

La troisième grande catégorie des maladies du potager regroupe les maladies bactériennes. Ces dernières sont les plus difficiles à éradiquer car elles sont, en outre, souvent confondues avec les attaques cryptogamiques. On trouve sur le marché des traitements préventifs plutôt que curatifs, y compris la fameuse bouillie bordelaise. Notez toutefois qu’il ne faut pas en abuser car cela finit par modifier l’acidité du sol et peut dégrader sa fertilité.

Les bons gestes à adopter au jardin

De nombreuses maladies du potager peuvent être évitées, non pas en utilisant des pesticides et produits chimiques, mais plutôt en adoptant de bonnes habitudes lorsqu’on jardine. Voici quelques exemples :

  • choisir des espèces résistanteset planter les espèces sensibles à distance les unes des autres : afin d’éviter qu’elles ne se contaminent entre elles ;
  • désinfecter son matériel de jardin: pelle, pioche, sécateur, binette, transplantoir… ;
  • espacer suffisamment les plants: optimiser la circulation de l’air ;
  • protéger les plantes des attaques de parasites et insectes ravageurs ;
  • arroser le pied et non les feuilles des plantes;
  • pratiquer une taille raisonnée;
  • soutenir les plants affaiblis à l’aide de tuteurs;
  • assainir les sols et varier les cultures pour ne pas appauvrir la terre ;
  • écarter les parties contaminées et les détruire en les amenant à la déchetterie (il est interdit de les brûler) ;
  • et bien plus encore.

 

En cas de doute : solliciter les conseils d’un paysagiste avisé

Vous avez beau avoir la main verte, peut-être ne vous sentez-vous pas de taille face aux attaques fongiques, aux maladies cryptogamiques et autres joyeusetés liées à la culture du potager… Rassurez-vous, ces désagréments ne sont pas une fatalité ! Il est possible d’intervenir dès les premiers symptômes pour éviter la propagation, voire sauver la récolte.

Pour obtenir des informations utiles et pratiques ainsi que des moyens de lutte efficaces, rendez-vous en jardinerie, pépinière ou faites appel à un paysagiste expert en entretien de jardin. N’hésitez pas à prendre des photos des plantes malades pour vous faire conseiller de la meilleure manière possible. À vous le plaisir des cultures !